MARSTRAND - Histoire d'une île - page 143

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de 18 pieds. Une partie de la maison des bains est réservée à un petit bassin d’eau froide et il y
a dans le parc un bâtiment moins grand à usage de restaurant.
Comme on voit les installations de la station balnéaire de Marstrand
étaient à l’époque assez primitives ; cependant la situation changea très
rapidement car les habitants de la ville se rendirent compte des riches
possibilités de l’endroit comme centre de cures tandis que le nombre de
baigneurs augmentait constamment. Ainsi par exemple en 1856 fut bâti sur
l’Esplanade royale l’actuel centre de bains chauds, dont il sera parlé plus loin,
tandis que l’établissement décrit ci-dessus dans le parc était transformé en
Maison du Club. Le service y était assuré à cette époque depuis l’Alphyddan.
Pour les soirées, deux fois par semaine, le couvert était mis sur deux grandes
tables installées du côté nord du hall. Sur le bord extérieur se trouvaient des
vérandas comme on n’en voit maintenant plus que dans les appartements. Une
véranda de ce type fut construite du côté de la mer dans les années 1870.
C’est seulement en 1886 que fut construite l’actuelle grande Maison du
club, après que le terrain en dessous ait été aménagé par comblement de la baie
située en face. Les piscines d’eau froide furent aménagées dans leur état présent
en 1882 ; les installations actuelles avaient été précédées par un certain nombre
de plus petites similaires, situées à peu près à la même place qu’aujourd’hui,
cependant qu’une petite piscine, conçue pour les enfants et appelée « piscine
aux cris » était installée au milieu du port en face de la rue Villa.
La piscine était démontée et rangée à terre pendant l’hiver. Elle était
construite de grandes billes de bois grossièrement taillées et un certain nombre
de tonneaux goudronnés, qu’on pompait tous les jours, soutenaient l’ensemble.
A peu près au milieu devant la maison de la pompe à incendie près du
mur Lithander se trouvait une longue jetée avançant en mer avec au bout une
vaste esplanande où des bancs confortables étaient disposés. Cette jetée était un
lieu de promenade animé, connu sous le nom de « pont des poumons
décrassés ».
Les distractions disponibles à l’époque n’étaient certes pas si nombreuses
mais la vie de société avait un caractère plus familial et des excursions étaient
très souvent organisées aux deux îles voisines de Koön et Klöverön.
Dans les premiers temps de la station balnéaire la société de la Maison
des bains possédait aussi le jardin qui maintenant appartient à l’Hôtel de la
Ville, dans lequel un terrain de quilles avait été aménagé.
Le passage en bateau entre Koön et la ville s’effectuait jadis à la jetée
Bleke, qui fut le lieu d’accostage des bacs jusqu’en 1867, année où les autorités
d’Arvidsvik firent construire la jetée qui se trouve aujourd’hui près du vieil
escalier des bateaux à rames.
Le prix était à l’époque de 6 sous aller et retour. On utilisait des bateaux à
rames ordinaires mais il y en avait aussi un à cabine couverte qu’on mettait en
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