MARSTRAND - Histoire d'une île - page 142

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Marstrand, contribue à l’agrément du séjour des baigneurs. La cotisation d’une
couronne donne accès à tous les avantages réservés à ses membres. Son
président était au début du XX
ème
siècle le consul J. Ahnström. La société existe
toujours au XXI
ème
siècle, mais certaines de ses fonctions sont aujurd’hui
assumées par la commune de Kungälv à laquelle Marstrand est rattachée.
Les établissements de bains
C’est en 1822 que fut aménagé le premier établissement de bains de
Marstrand par le commerçant Andreas Svahn, qui acheta à Koön les bâtiments
encore debout d’une salerie de l’époque de la grande pêche au hareng des
années 1747 - 1808 et les aménagea en établissement balnéaire sur le modèle de
Gustavsberg à Uddevalla. A la mort d’Andreas Svahn l’établissement de bains
fut repris par son frère Johannes Svahn, qui lui apporta des améliorations.
Quand ce dernier mourut en 1834 l’ensemble fut acheté pour 3.000 couronnes
par le consul anglais Robert Channing, qui en 1848 transforma totalement les
trois bâtiments composant la salerie pour en faire l’actuel complexe balnéaire
d’Arvidsvik. Le bâtiment central devint un centre de bains chauds et les
bâtiments sud et nord des habitations. Le bâtiment sud fut aménagé en
« salong », un mot suédois peut-être transcrit du mot français prononcé par le
Gascon Bernadotte, pour les clients et servit à cet usage pour la vingtaine
d’années qui suivirent, jusqu’à la construction du salon actuel.
Arvidsvik fut pendant longtemps le seul établissement de bains de
Marstrand et finit par devenir trop petit. Il ne comprenait pas plus de 6 salles de
bains, dont 2 avec douches; de plus, comme il fallait d’abord franchir le chenal,
il n’était pas commode pour les malades résidant à Marstrand. C’est pourquoi
en 1843 fut formée par un groupe d’habitants et d’étrangers à la ville une
société qui fit construire une maison de bains dans un ancien jardin (aujourd’hui
le parc de ladite société) sur les plans du capitaine Lindman, un officier en poste
à Carlsten. Un chroniqueur de l’époque décrit cet établissement comme suit:
« Le bâtiment, à la fois agréable et propre à l’usage, tourne son orgueilleuse façade
principale vers le parc mais se présente à son meilleur avantage du côté de la mer. Il contient 8
salles de bains, 2 salles d’accès et un hall de réception voûté, dont l’aménagement plein de
goût est rehaussé par une fontaine à jet d’eau au milieu du hall, ledit jet d’eau ne fonctionnant
toutefois que dans les grandes occasions. Chaque salle de bains, disposant de son propre
cabinet de toilette et ayant accès à un cabinet de douche, est munie de deux couloirs, un pour
chaque sexe. Entre elles est située l’installation de chauffage. L’eau, qui est amenée par
conduite depuis une profondeur de 14 pieds dans le chenal du port, à 150 aunes du rivage, et
que fait monter une pompe de cuivre, est chauffée par circulation dans une chaudière
cylindrique couverte, un mode de chauffage qui s’est attiré beaucoup d’éloges. Le réservoir
servant à la douche froide contient 800 pots et atteint une hauteur de 21 pieds. Pour les
douches chaudes il existe quatre réservoirs d’une capacité de 236 pots chacun et d’une hauteur
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