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          salles du fort étaient occupées comme salles de classe ou appartements du
        
        
          commandement. Les différents bureaux de l’école étaient installés dans l’ancien
        
        
          hôpital de garnison, dont une partie des pièces fut aménagée simultanément en
        
        
          dispensaire pour l’école.
        
        
          Au cours des quinze années écoulées des milliers de jeunes garçons sont
        
        
          passés par l’école des mousses de Marstrand et jusqu’à aujourd’hui la flotte a
        
        
          été une source de main d’œuvre spécialisée. Cependant les recommandations
        
        
          présentées par le plan de réforme de la Défense Nationale de 1923 contiennent
        
        
          une proposition de transfert de l’école des mousses de Marstrand à Karlskrona,
        
        
          mouvement grâce auquel, pense-t-on, de substantielles économies pourraient
        
        
          être réalisées.
        
        
          Le corps des mousses et son école furent supprimés à la veille de la
        
        
          seconde Guerre mondiale dans les années 1837-1939 (la Suède voulait-elle
        
        
          donner à Hitler un gage de sa neutralité ?). Carlsten resta plus ou moins
        
        
          désaffecté jusqu’aux années 1950, où fut installé sur la tour en 1953-1954 un
        
        
          grand radar surveillant le Kattegat, qui  sera démonté en 1994, sans doute pour
        
        
          cause d’économie. Depuis cette date la forteresse n’est plus qu’un « bâtiment de
        
        
          culture historique », à forte valeur toutistique,  ainsi  qu’un lieu d’expositions
        
        
          publiques (on verra que l’Exposition internationale de la pêche y aura trouvé sa
        
        
          place dès  1904). Le site a été confié à un opérateur privé qui y gère  des
        
        
          activités de restauration et d’hôtellerie, disposant d’un peloton de volontaires en
        
        
          uniformes de soldats carolins, qui vont chercher les visiteurs sur le quai et les
        
        
          accompagnent  jusqu’au château en musique.  Les recettes tirées de cette
        
        
          activité contribuent à couvrir les frais de lutte permanente contre le grand
        
        
          ennemi des vénérables locaux, l’humidité, et d’entretien du vieux canon qui
        
        
          continue de  saluer les événemnts marquants survenant dans la cité.