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          Le roi fut au rendez-vous et trouva de nombreux  conseillers rassemblés,
        
        
          parmi lesquels les envoyés mentionnés ci-dessus, l’archevêque de Trondhjem
        
        
          Aslak Bolt, le chancelier du royaume de Norvège Sigur Jonsson Römer,
        
        
          l’archidiacre d’Oslo, Sigurd Björnsson, le conseiller d’Etat Simon Björnsson, le
        
        
          gouverneur de Bohus Kolbörn Giäst ainsi que beaucoup d’autres. Devant cette
        
        
          assemblée de responsables le roi prononça une « main liée », une sorte
        
        
          d’assurance royale, qui garantissait de multiples façons l’autonomie
        
        
          norvégienne. Christian promit en particulier de ne jamais donner à des gens de
        
        
          l’extérieur « siège ou chaise au Conseil du royaume, ni à ceux qui y  sont déjà
        
        
          présents, ni à ceux qui y viendraient plus tard par mariage ». Dans toutes les
        
        
          affaires de conséquence il devrait suivre l’avis du Conseil, il se rendrait en
        
        
          Norvège tous les trois ans et ne pourrait sauf cas de force majeure convoquer les
        
        
          conseillers d’Etat norvégiens hors de leur propre pays.
        
        
          L’unité entre les grands seigneurs ne semble pourtant pas avoir été
        
        
          grande, puisque immédiatement après le couronnement éclata un conflit ouvert
        
        
          entre l’archevêque Aslak et le gouverneur Hartwig, présents tous les deux avec
        
        
          leurs navires à Korsvik près de Klöverön. Une confrontation sanglante aurait pu
        
        
          avoir lieu mais grâce à l’intervention de Kollbiörn Giäst le combat fut évité et
        
        
          l’archevêque fit voile en paix. Dès l’année suivante Christian entra en conflit
        
        
          avec son rival malheureux, Karl Knutsson de Suède. L’affaire se termina à
        
        
          l’avantage du Danemark et un traité d’union entre le Danemark et la Norvège
        
        
          fut signé en 1450 à Bergen.
        
        
          Des privilèges royaux pour Marstrand
        
        
          Parmi les faits historiques marquant l’histoire de Marstrand au XVI
        
        
          ème
        
        
          siècle, on notera pour commencer le pillage et l’incendie de la ville, avec grande
        
        
          effusion de sang, vers l’an 1514, bien qu’aucun document sûr n’existe à ce
        
        
          sujet. C’est l’époque où les Suédois construisent Göteborg, non loin de
        
        
          l’embouchure du fleuve Göta, protégée par la forteresse d’Älvsborg, entre les
        
        
          provinces norvégienne de Bohuslän au nord et danoise de Halland au sud. Est-
        
        
          ce eux qui ont commis cette expédition lucrative sur la prospère voisine ? Ce
        
        
          qu’il y a de sûr, c’est qu’en 1531 Marstrand fut conquise par Christian II de
        
        
          Danemark lorsque ce dernier, tentant de de retrouver son ancien pouvoir dans
        
        
          les pays du Nord, commença son attaque par le Bohuslän. Une flotte équipée
        
        
          par Christian, sous le commandement de Ture Jönsson Roos, l’ancien évèque de
        
        
          Skara Magnus Haraldsson Strömfeldt et le maréchal Cordt Pfenning arriva à
        
        
          Marstrand et occupa la ville, depuis laquelle ensuite ces trois seigneurs par
        
        
          l’envoi des lettres et la promesse de récompenses s’efforcèrent de travailler au
        
        
          profit de Christian dans son ancien pays.
        
        
          En 1566, durant la guerre nordique de sept ans d’Erik XIV, les Suédois
        
        
          tentèrent de prendre la ville, dont les richesses invitaient au pillage, mais les