MARSTRAND - Histoire d'une île - page 33

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8) L’étranger qui s’installe dans la Ville susnommée aura liberté complète de, comme
il lui semble bon, la quitter, sans être soumis de ce fait à aucune des taxes, qui ailleurs,
conformément à la Loi et aux Règlements, doivent être acquittés dans des cas semblables.
9) Tous ceux, étrangers ou nationaux, qui, pour dette ou quelque autre
délit, qui ne touche pas à l’honneur ou à la vie, les crimes d’Etat n’y étant pas
non plus compris, cherchent asile à Marstrand, peuvent jouir de la liberté et de
la sécurité de la ville pour eux-mêmes et leurs proches, ainsi que pour les biens
qu’ils ont acquis; de sorte qu’ils ne peuvent de ce fait être arrêtés, expulsés,
traduits en justice, ou voir leurs biens confisqués;
et ce, aussi longtemps qu’ils
séjournent dans la ville; cependant les délinquants ne bénéficiant pas de ce régime peuvent
être condamnés à la prison de courte ou longue durée dans la forteresse de Carlsten; il peut
se trouver d’autres cas où la ville de Marstrand en vienne à cela. Et finalement
10) La Ville sera autorisée à rassembler par souscription les fonds pour les bâtiments
et institutions indispensables à un port franc, sous réserve de l’interdiction aux Souscripteurs
de payer l’emprunt avec les droits de port ou de balance, ou avec la part de la Ville dans les
recettes qui peuvent rentrer par la suite. De cela tous les responsables etc.
Gustave III ne ménagea pas ses efforts en faveur de Marstrand pendant
les années qui s’écoulèrent entre l’entrée en vigueur du régime du port franc
jusqu’à la mort du roi. Il visita même Marstrand en 1784 pour prendre
connaissance personnellement de la situation sur place et inspecter la forteresse
de Carlsten
Le roi Gustave III était particulièrement aimé tant à Marstrand que dans
l’ensemble du Bohuslän, un sentiment dont la moindre cause n’était pas l’intérêt
qu’il montra toujours pour cette province, ainsi qu’en témoignent les nombreux
et considérables privilèges qu’il lui accorda, particulièrement en ce qui
concerne la pêche, pour l’encouragement de laquelle aucune dépense n’était
épargnée. La façon dont fut fêtée la naissance du prince héritier Gustave (IV)
Adolphe (1778) montre bien de quelle popularité jouissait le roi dont sa bonne
ville et port franc.
Carte du port franc de Marstrand
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