SAMARA
89
Croyants, des églises catholiques ou luthériennes, des mosquées, une synagogue et, apparues
récemment, des maisons de prières pour les communautés
et
financées
par les États-Unis. Cette diversité religieuse, qui est une des fiertés de la ville, mérite qu’on
s’y arrête un instant, le temps de fournir quelques détails sur les édifices des différents cultes
présents dans la ville.
la première église fut construite au XVI
EME
siècle, lorsque l'endroit fut
fortifié. Il y avait 7 églises en 1787 et déjà 46 à la fin du XIX
EME
siècle. Un peu avant le
milieu du XIX
EME
siècle, les Vieux-Croyants locaux s'unirent à l'Église orthodoxe synodale, en
conservant leurs rites. Ces « traditionalistes » orthodoxes construisirent deux magnifiques
églises. Les églises orthodoxes, dont beaucoup disparurent ou souffrirent, lors de la
persécution athée du régime communiste, ont été restaurées ou reconstruites, et sont
aujourd'hui l'ornement de la ville.
: la plus ancienne paroisse catholique de Samara est celle de
: l'église luthérienne la plus ancienne est la ravissante église néo-
gothique de couleur rose Saint-Georges, à l'origine destinée à servir la communauté des
construite en 1865.
les
musulmans s'installèrent dans la région dès le XVI
EME
siècle et leur
première mosquée fut construite en 1856. Le conseil municipal permit l'édification d'une
seconde mosquée en 1907. Elles furent fermées toutes les deux en 1930. L'une d'elle rouvrit à
la fin des années 1960. Une nouvelle mosquée a été construite en 1999, qui serait la plus haute
d'Europe.
: en 1875, la communauté israélite était composée de 30 familles, en 1900 de
1.547 personnes. On entreprit de construire une
en 1903. Achevée en 1908, c'était
la plus importante de la région de la Volga. Elle ferma en 1929 et fut transformée en maison
de la culture, puis en boulangerie industrielle. Elle est à moitié en ruines aujourd'hui.
L'église évangélique et luthérienne
Notre visite de Samara nous fera effectivement rencontrer beaucoup d’édifices
religieux, sauf la mosquée la plus haute du monde, qui n’est apparemment pas sur le circuit
des touristes à temps limité.
Nous avons également manqué Togliatti, la ville emblématique de l’industrie
automobile soviétique, devant laquelle nous sommes passés de bon matin (les conseillers
commerciaux occidentaux en poste à Moscou, dont j’étais, avaient été invités à la visiter lors
