SARATOV
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et pendant celui de 1589, la forteresse de Tsaritsyne, l'actuelle
L'emplacement de
Saratov était intentionnellement à mi-chemin entre Samara et Tsaritsyne, sur la rive droite de
la Volga, à l'embouchure de la rivière Goussiolki.
La ville de Saratov fut construite en 1590 par le prince russe Grigori Zassekine et le
Tourov. Durant l'été 1589, tous les bâtiments de la future ville avaient été édifiés avec
les matériaux locaux sur des collines voisines riches en forêts. Au printemps 1590, on les
démonta, on marqua les rondins, on transporta les différents éléments par bateau, jusqu'au
nouveau site qui les attendait, et on les assembla à l'endroit choisi. Un tel procédé permit
d'accomplir la construction définitive en seulement quelques semaines.
Selon certains historiens, l'appellation de « Saratov » vient des deux mots turcs
anciens : « sary » voulant dire « jaune » et « taou », qui signifie « la montagne ». Le plus
probable est que le nom de la ville vient de la montagne aujourd'hui appelée Sokolovaïa. De
teinte jaune, elle s'élève aux alentours et en son temps servait de repère pour les navigateurs
de la Volga.
Le chef de l'armée locale était à la tête de la ville. Ce fut d'abord le prince
et son adjoint à la tête des
La population de la ville
était composée principalement de soldats. Ils servaient de gardes et surveillaient les
déplacements des
(une peuplade turque ayant reçu le nom d’un de ses princes). Les
arquebusiers s'occupaient de la protection des voies commerciales de la Volga et de
l'accompagnement des caravanes commerciales.
Lorsqu'ils étaient libérés du service de guerre, les habitants s'occupaient de labourer la
terre, de soigner leurs jardins potagers, de chasser et de pêcher, ainsi que d'élever les animaux
de leur ferme. Dans la ville se développaient activement commerce et artisanat.
C’est à Saratov, en janvier 1604, que Stefane Godounov, oncle du tsar régnant, envoyé
en mission à Astrakhan, fut arrêté par les Cosaques venus du sud ayant investi la ville,
inquiets pour leurs libertés menacées par un souverain moscovite autoritaire, comme elles
l’avaient été par Ivan le Terrible, qui lui enjoignirent de retourner à Moscou annoncer à son
neveu leur intention de mettre sur le trône le jeune Dimitri Ivanovitch, miraculeusement
rescapé de l’attentat d’Ouglitch ; ces Cosaques, organisés en « armées » sur les « marches »
méridionales de la puissance russe, soucieux de traiter en égaux avec les tsars, sont
décidément des alliés difficiles ; mais ce sont aussi des auxiliaires incomparables ; c’est dans
les dernières années du règne d’Ivan IV que l’ataman (chef) cosaque Ermak a commencé la
conquête de la Sibérie s’emparant de Sibir, la capitale de Koutchoum, le khan tatar de Sibérie,
souverain d’un des khanats issus de l’éclatement de la Horde d’Or, Sibir qui deviendra
Tobolsk ; quelque temps plus tard, surpris par un raid des troupes de Koutchoum sur les bords
de l’Irtych, Ermak tentera de passer le fleuve à la nage et s’y noiera ; un corps expéditionnaire
régulier envoyé par le tsar parachèvera l’occupation du territoire.
Durant l'hiver 1613-1614 Saratov subit un incendie soit à cause d'imprudences, soit en
raison d'une attaque de bandits tentant de s'emparer de la ville. Celle-ci, construite en bois,
brûla entièrement. Elle fut reconstruite sur la rive gauche, un peu plus au nord de la ville
contemporaine de Pokrovsk
, à l'embouchure d'une petite rivière appelée par la suite
Saratovka. A l’hiver 1674, selon le décret du tsar
la ville fut re-transférée de la rive
gauche à la rive droite. On choisit un site au bord d'un grand ravin et tout près de la Volga —
dans la ville contemporaine, c'est la partie située autour de l'église de la Trinité.
Après le manifeste de
du
Saratov et sa région devinrent
pendant longtemps une terre d'immigration pour les paysans venus d'Allemagne, appelés dès
lors les
Ils étaient près de 800.000 au début du XX
ème
siècle. Après la
une
exista de
à
avec sa capitale à
(Pokrovsk avant
mais, comme
Oulianovsk, la ville a choisi, de garder son nom du temps des soviets
).
Pendant la
