OULIANOVSK
La nuit suivante, nous passons Oulianovsk, où il n’y a pas d’escale prévue.
Oulianovsk s'appela Simbirsk jusqu'en
Sa population s'élevait à 619 492
habitants en
Oulianovsk est arrosée par la
et se trouve à 165 km au nord-ouest de
à
172 km au sud-sud-ouest d
et à 705 km à l'est-sud-est de
Elle est située à un
point de rapprochement extrême des rivières
et
: même si ce n’est qu’à 170 km
plus au nord que la Sviaga se jette dans la Volga, à Oulianovsk, seule une colline de cent
trente-cinq mètres de haut sépare les deux cours d’eau éloignés d'à peine quinze cent mètres.
Cette colline, en pente plus forte du côté de la Volga que de celui de la Sviaga, offre une très
belle vue sur la Volga et sur le pont routier long de 3 km qui enjambe le fleuve.
La ville se trouve dans une plaine légèrement accidentée couverte de forêts et de
steppes. Elle fut fondée en
sous le nom de Simbirsk, pour protéger l'État russe contre
les incursions des nomades. C'est à Simbirsk que commença la révolte menée par le chef
cosaque
La ville fut ensuite est un des sites principaux de l'établissement des
attirés par Catherine II à la fin du
et devint un lieu
d'échanges important dans la région. Il y eut à Simbirsk des prisonniers français de 1812, nous
signale Désiré Fuzzelier, qui s’inquiète, lui-même étant encore à Spask, d’apprendre qu’ils
sont déjà partis pour rentrer au pays, une inquiétude qui heureusement sera de courte durée.
En
un incendie détruisit plus de la moitié de la ville. Le gouverneur d’alors, le
descendant de deux lignées illustres, fut chargé de la reconstruction. Encore
dans ces années-là, il n’était pas besoin de la venue d’un Napoléon pour que les cités russes
brûlassent.
En
après la mort de Vladimir Ilitch Oulianov, dit
qui y était né,
Simbirsk fut rebaptisée « Oulianovsk ». En quelques années, le régime soviétique détruisit des
dizaines d'églises et les cathédrales de la ville. Cependant, à la différence de la plupart des
grandes villes ayant reçu des noms de héros ou dignitaires soviétiques, Oulianovsk a gardé le
sien après le dernier changement de régime dans le pays. On notera à cette occasion que
Lénine, dont les villes de la Volga conservent nombre de statues, a été relativement épargné
par la dé-soviétisation. Un autre rescapé est Kirov, un des chefs communistes en vue de la
révolution et des débuts de l’URSS, assassiné dans des conditions mystérieuses en 1934
quand il était en charge de Leningrad et apprécié par les Léningradois, sa mort ayant donné
lieu à la première purge stalinienne, celle des « assassins de Kirov », alors qu’il semble que le
secrétaire général du parti ait commandité l’élimination d’un possible rival. Kirov garde sa
ville, des statues, un musée à Saint-Pétersbourg et des rues un peu partout, bien que les
jeunes, si je puis juger par ceux que j’ai interrogés, soient peu nombreux à savoir qui est
Kirov.
Pendant la
de grandes usines furent déplacées vers
Oulianovsk, comme sur d’autres villes de la Volga. En
un nouvel ensemble
architectural est construit pour le centième anniversaire de Lénine. La même année, la ville
est décorée de l
