SAMARA
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Novgorod. C’est également en 1881 que l’entrepreneur autrichien Alfred von Vacano,
accompagné de son fils Erich, fait construire à Samara une brasserie qui produira de la bière
blonde (Lager) pour toute la Russie, la marque la plus connue étant
Jigouli
du nom des
montagnes voisines déjà citées. La brasserie restera l’affaire de la famille même après la
révolution soviétique jusqu’en 1926, le fondateur rentrant alors à Mödling, près de Vienne, où
il meurt trois ans plus tard. La
Jigouli
était ma bière favorite quand je vivais à Moscou à la fin
des années 1960
Samara est à la fin du XIX
ème
siècle un port important le long de la
artère
fluviale majeure pour le transport en Russie, et un nœud de communication à l'intersection de
la voie ferrée
La ville doit faire face à des mouvements d'agitation
pendant et après la
(assassinat du gouverneur
à l'été 1906). Pour
avoir hébergé des prisonniers tchèques de la
alliés aux
contre le pouvoir des
— ce fut l'armée dite des « Tchèques blancs » —,
Samara fut « punie » et rebaptisée de 1935 à 1991 Kouïbychev, du nom de
héros de la révolution d’Octobre, organisateur de la prise du pouvoir par les
bolcheviks à Samara, puis président du comité révolutionnaire de la ville, avant d’être un des
chefs de l’Armée rouge se battant contre les troupes de l’amiral Koltchak et le repoussant de
la Volga vers l’est, mort en 1935. Aujourd’hui Kouïbychev a perdu sa ville, mais a gardé sa
place, « la plus grande place du monde », tandis que le bassin (réservoir) de la Volga en
amont de Samara porte toujours son nom.
La brasserie Vacano
La deuxième naissance de Samara est liée à l'année 1941, tragique pour l'Union
soviétique, lorsque les troupes hitlériennes s'approchaient de Moscou. On y transféra en effet
un certain nombre d’installations industrielles évacuées des villes sur le point d'être prises par
l'ennemi. C'est alors que furent posées les bases de la future spécialisation de l'activité
industrielle de la ville : les deux usines de construction aéronautique de
et de
Moscou, avec tout leur personnel, sont déplacées là-bas. En
Staline donna
l'ordre de transférer à Kouïbychev le gouvernement de l’Union soviétique, l'appareil du
Comité central du parti bolchevik et les ambassades. On attendait aussi l’arrivée de Staline
lui-même. En quelques mois, fut construit pour le généralissime un bunker — un abri
souterrain — profond de 37 mètres, qui existe encore. Samara accueillit également des
établissements culturels de Moscou, y compris le
C'est en mars 1942 que fut
