Descendre la Volga - page 129

LA MER CASPIENNE
Nous n’avons donc pas vu la mer Caspienne : est-ce une raison pour n’en pas dire un
mot ? D’autant plus qu’elle est le déversoir de la Volga qui assure 80% de son alimentation en
eau douce, les autres grands fleuves riverains étant l’Oural (2.428 km), qui vient des monts du
même nom en Russie et fonce droit au sud dans les steppes du Kazakhstan pour atteindre son
embouchure ; à l’ouest la Koura (1.514 km), descendant du petit ou anti-Caucase à la frontière
de la Turquie, traversant la Géorgie, dont elle arrose la capitale Tbilissi, puis l’Azerbaïdjan,
où il est grossi de l’Araxe arrivant d’Arménie ; et enfin à l’est l’Emba (640 km) qui coule
intégralement au Kazakhstan.
Six pays bordent aujourd’hui la Caspienne : le Kazakhstan, le Turkménistan, l’Iran,
l’Azerbaïdjan et deux « sujets » de la Fédération de Russie : la république du Daghestan et
l’oblast d’Astrakhan. Le Daghestan, bordant sur quatre cents kilomètres la Caspienne où vient
finir le Caucase oriental, ayant pour voisin à l’ouest la turbulente Tchétchénie, aurait été le
refuge des anciens Khazars du Haut Moyen-Âge.
La Caspienne, le « mare Hyrcanum » des Romains, à laquelle les Kassites,
montagnards de Perse, ont donné son nom moderne (« kas » signifiant « montagne » dans leur
langue, d’où aussi « Caucase »), est la plus importante masse d’eau enclavée du monde,
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