LE DELTA DE LA VOLGA
Le delta de la Volga commence avant même Volgograd. Voljski, à 20 km au nord-est
de
en amont du barrage et de la centrale hydro-électrique de Volgograd, une ville
construite après la deuxième Guerre mondiale sur le site où Pierre le Grand, y ayant constaté
l’abondance de mûriers, avait créé une soierie, dont la population s'élevait à 327 356 habitants
en
est située sur la rive gauche de la
à la confluence avec son
ou
premier bras du delta,
qui va suivre son propre cours jusqu'à la mer Caspienne.
La ville d
(autrefois Itil) se situe elle-même au début du
principal du
fleuve. Une partie de ce delta est une zone protégée, la
lieu de
transit pour les
Les deux bras les plus importants du delta de la Volga
sont le
et le
L'Akhtouba se jette plus à l'est, dans l
Le delta de la Volga est un des plus vastes du monde avec sa superficie de 20.000 km
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et aussi un des points le plus bas de la Terre, étant situé à 27 m au-dessous du niveau de la
mer.
Zone de trafic maritime, réserve de faune et de flore, le delta de la Volga a aussi sa
place dans l’histoire. Cette région fut au premier millénaire le centre de l’empire khazar, un
peuple asiatique qui s’était converti au judaïsme, qui fut détruit par le belliqueux Sviatopolk,
prince de Kiev, porteur de l’étendard du Christ, en 965.
Plus tard, lors des invasions mongoles au tournant des XII
ème
- XIII
ème
siècles, c’est là
qu’était située Saraï ou Saray (« palais » en
ou en persan), son nom complet étant Sarai
Batu (Le palais de Batu), qui fut la capitale des
de la
pays des
après
sa fondation par
petit-fils de
vers
C’est là que doivent se rendre les
souverains des principautés russes pour recevoir le « yarlik », confirmant leur statut de vassal
s’engageant à fournir au khan de l’argent et des hommes, et leur permettant de régner.
Les accords commerciaux conclus avec
autorisent le trafic d'esclaves
vers
à travers les
Saraï est un important pôle commercial entre l’Orient et
l’Occident. Des commerçants vénitiens et génois viennent y acheter des fourrures de Sibérie
ainsi que des esclaves kiptchak (ou polovtses ou comans, turcophones habitant le territoire de
la Horde d’Or asservis par les envahisseurs) qu’ils revendent au
d'Égypte.
Une seconde ville appelée Saraï Ber
ou Novoi Sarai, signifiant Nouvelle Saraï, sera
établie plus au nord-ouest par le 4
e
khan de la Horde d’Or,
en
toujours sur
l’Akhtouba, le défluent de rive gauche de la Volga formant le bras le plus oriental de son
delta, en communication directe avec les steppes d’Asie centrale, berceau du peuple tatar. Il
semble que cette initiative de déplacer le siège du pouvoir tatar ait été causée par l’installation
d’un diocèse orthodoxe à la première Saraï, alors que Berké est le premier khan de la Horde
d’Or à s’être converti à l’Islam.
Les Tatars, eux-mêmes convertis à l’islam, respectent toutes les religions. De ce fait
l’église orthodoxe russe joue le carte tatare et le métropolite Cyrille en 1270 ira jusqu’à
menacer d’excommunication les princes récalcitrants. La leçon ne servira pas au prince de
l’époque qui sera déposé deux ans plus tard. Au siècle suivant saint Alexis déplacera le
patriarcat à Moscou sous influence tatare pour échapper aux nouveaux occupants de Kiev, les
