KAZAN
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Cette rue porte le nom de Baumann, un révolutionnaire de la révolution manquée de
1905, issu comme Trotsky d’une vieille famille juive (le Birobistan, la république juive de
l’URSS, dont Staline croyait faire un nouvel Israël, est toujours un des « sujets » de l’actuelle
Fédération de Russie). La rue Baumann a été faite piétonne à l’occasion du jubilé, donc en
2005. Elle est en quelque sorte « l’Arbat » de Kazan, avec ses élégantes boutiques, ses
restaurants huppés, dont la Maison de la cuisine tatare (Dom Tatarskoy Kulinariy), ses belles
façades classiques (dont celle, particulièrement majestueuse, de la Banque d’Etat) et ses
fontaines. Dans une échappée nous découvrons une splendide cathédrale à coupoles dorées.
La rue Baumann va de la place Toukaya, où le bus nous a laissés, jusqu’au pied du kremlin,
où nous étions tout à l’heure.
Mais le temps nous presse, nous n’irons pas jusqu’au bout. C’est le retour, avec des
échappées sur de larges rues toutes droites, dont le calme contraste avec l’animation que nous
venons de quitter, des rues aux spacieux trottoirs tout propres séparés de la chaussée par une
grille à laquelle s’appuient les réverbères régulièrement espacés, aux façades, dont certaines
avec fenêtres en loggias, égayées par les enseignes des boutiques, des rues dont on devine à
peine l’extrémité, témoignant de l’immensité de la ville. Un dernier coup d’œil pour
« l’anneau d’or » surmontant l’entrée d’un grand magasin, sorte de « Printemps » local,
symbole de la moderne Kazan, et nous voilà revenus au Russ, sagement amarré au quai tout
propre lui aussi (la propreté semble un mot d’ordre dans ce pays mais la Kazan que nous
avons visitée semble l’avoir reçu mieux que partout ailleurs). Nous partons avec le sentiment
d’une ville en plein élan. Bravo aux Tatars !
Kazan – La rue Baumann
Quittant Kazan, le toujours abondant déjeuner avalé, tout le monde se retrouve sur le
pont à babord pour guetter la Kama. Ce plus important des affluents de la Volga vient des
collines prolongeant la partie nord de l’Oural. Son circuit est compliqué : il commence par
couler vers le nord-ouest, puis le nord-est, puis passe au sud-est, enfin au sud-ouest. Sa
longueur (1.805 km) est quasi équivalente à celle de la Volga avant leur confluent, au point
que certains géographes considèrent que c’est la Volga qui se jette dans la Kama et non
l’inverse, d’autant plus qu’à leur confluent le débit de la Kama (3.800 m
3
/s) est légèrement
supérieur à celui de la Volga (3.750 m
3
/s). Il arrose au passage la ville de Perm, comptant plus
