KAZAN
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de la rive gauche de la Volga sur la Spaseva, une petite rivière qui se jette dans la Volga
immédiatement en aval du confluent du grand fleuve avec la Kama. Ils y arrivent le 18
décembre 1813 et en repartent le 20 juin 1814, Napoléon ayant abdiqué, Louis XVIII étant
rentré à Paris et la paix étant signée. Tout le monde se retrouve à Kazan et commence le long
voyage de retour, au cours duquel ils referont une partie du trajet de la Grande Armée, passant
à leur tour – et peut-être certains pour la deuxième fois – la Bérézina, où notre Désiré faillira
tomber, car « il n’y avait pas de garde-fous sur les côtés du pont et comme les soldats qui
étaient arrivés longtemps avant moi avaient allumé des bivouacs dans le village, je fus
ébloui… » ; le lendemain d’ailleurs, ils croisent sur ce pont le victorieux empereur Alexandre,
qui rentre à la maison ; Désiré regagnera la sienne fin octobre 1814.
Nous devons donc prendre congé de ce sympathique chroniqueur, mais nous allons
retrouver des prisonniers français de 1812 en poursuivant notre descente de la Volga.
est l'une des plus anciennes de Russie. Elle a été fondée en 1804
par Alexandre I
er
, qui visita l’ancienne capitale tatare dès les premières années de son règne.
Le petit-fils de Catherine II avait été marqué dans sa jeunesse par le souvenir tout récent de la
révolte de Pougatchev. Il était conscient de l’importance stratégique de la région pour l’avenir
de l’empire. Il ne cessa de s’y intéresser, créant également à Kazan un hôpital en 1809. Son
intention d’y transférer le siège de l’empire, si Napoléon devait menacer Saint-Pétersbourg,
n’était pas un vain mot. Finalement il n’eut à y envoyer que des prisonniers.
étudia à Kazan. Le jeune Lénine aussi, qui y participa à une grève et fut
expulsé. Nikolaï Ivanovitch Lobatchevski, né le
à
génial
inventeur de la
a été recteur de l’université
de Kazan, ville où il est mort le
Son nom a été donné à
La grande mosquée de Kazan
Le pouvoir soviétique avait créé à Kazan la RSSA (République Socialiste Soviétique
Autonome) de Tartarie. La chute du communisme a amené localement quelques turbulences.
Au cours des années qui précédèrent la
les autorités tatares
réclamaient le statut de république fédérée (comme l’Ukraine et la Biélorussie), et non de
république autonome au sein de la
Le
le
de la
RSSA de Tatarie a adopté une déclaration de
; le
les autorités
