Descendre la Volga - page 76

KAZAN
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tatares organisent un référendum (auquel assistaient des observateurs internationaux) dont la
question était : « Êtes-vous d'accord pour que la république tatare soit un sujet de droit
international ? » Une majorité de la population (61,4%) s'est alors prononcée pour
l'indépendance (sujet de droit international) : le
le Tatarstan, ainsi que la
a refusé de signer le Traité fédératif visant à remplacer le traité de l'Union
élaboré par
; en décembre
le soviet suprême de la république
déclare l'adhésion du Tatarstan à la
comme membre fondateur. Cependant, le Tatarstan
est demeuré intégré à la
mais disposant d'une autonomie plus
importante que toutes les autres entités qui la composent, et même de représentations
plénipotentiaires à l'étranger (notamment en
au
à
immeuble où se trouve aujourd’hui l’ambassade d’Albanie, est-ce elle qui a repris les
locaux ?). Ces particularismes ont progressivement disparu à la faveur de la reprise en main
du pays par Vladimir Poutine, notamment la désignation des chefs des « sujets de la
Fédération » par le pouvoir central.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses installations industrielles et
des usines de l'ouest du pays sont relocalisées à Kazan, ce qui fait de la ville un centre de
l'industrie militaire qui produit chars et avions. Après la guerre, Kazan se consolide en tant
que centre industriel et scientifique. Le Tatarstan bénéficie de la construction de l’usine
automobile de la Kama, la plus importante d’URSS. En 1979, la population de la ville atteint
le million d'habitants. Avec le retour du capitalisme, Kazan devient l'un des centres les plus
importants de la Fédération de Russie.
La vieille ville mêle influences occidentales et orientales. Le
figure
sur la
Au kremlin se trouve l'ancien palais du gouverneur dû à
l'architecte russe
ainsi que des églises du même architecte. À la
suite de la conquête de Kazan, Ivan le Terrible fit construire sur la
la
et parallèlement ordonna la construction d'une petite église dans le kremlin de
Kazan, ce qui fut fait en trois jours. Plus tard (en 1556 ?), cette première église fut remplacée
par la cathédrale de l'Annonciation, la construction la plus ancienne du kremlin de Kazan. À
côté de la cathédrale se trouve une tour en briques construite au XVIII
e
siècle : c'est la tour de
ou Sumbeka, du nom de la dernière des femmes du khan de Kazan, enlevée par
Ivan le Terrible, morte à Moscou en 1554. Selon une autre version de l’histoire, cette
convoitée par Ivan, lui aurait demandé de construire une tour plus haute que le
plus haut des minarets de Kazan ; celle-ci ayant été érigée, elle y serait montée et, une fois en
haut, se serait jetée dans le vide. Derrière la tour se trouve un mausolée contenant le
sarcophage de Söyembikä. La fête du millénaire de la ville, en
a suscité des grands
travaux, avec notamment la construction d'une ligne de
Nous ne prendrons pas le
métro à Kazan, pas plus qu’à Nijni Novgorod, et ne saurons donc pas comment les métros de
la Volga se comparent à celui de Moscou. Kazan a accueilli en 2015 les
où les Français se sont distingués, et sera en 2018 une des villes d'accueil
de la
Dans les années 1920 et 1930, la plupart des mosquées et des églises de la ville sont
détruites, comme cela se produit ailleurs en URSS. La Renaissance religieuse s’est produite à
Kazan autant et plus qu’ailleurs en Russie, du fait de l’œcuménisme ambiant. Un mot sur la
plus célèbre citoyenne de l’endroit : la Vierge de Kazan.
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