Descendre la Volga - page 10

DE LA SEINE A LA VOLGA
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km en amont de cette ville, passant sur un bâtiment de même capacité et du même confort
mais à moindre tirant d’eau. C’est un risque à courir, moins grave pourtant qu’une menace
terroriste, la plaie des voyages de notre époque. D’ailleurs celle-là ne prévient pas et nous
attend aussi à la maison. Un point rassurant tout de même : l’équipage s’occupera du transfert
des bagages.
Nous sommes donc partis pour cet Orient de l’Europe aux premiers jours de septembre
(l’automne doré – zolotoï ocièn – cher aux Russes), alors que, deux cents ans plus tôt,
Napoléon, qui aurait pu prendre la même direction que nous, retrouvant sur les bords de la
Volga des soldats de sa Grande Armée restés là-bas volontairement, s’il s’était rendu au tsar
et non aux Anglais, Napoléon, dis-je, voguait vers Sainte-Hélène, et ce sont ces deux
semaines d’exploration de la Russie profonde que je vais vous raconter.
J’invite donc le lecteur de ces pages, quittant pour une quinzaine ces bords de Seine où
il fait encore si bon vivre, à venir avec nous, avec Gérard, les deux Michel, Astolphe, les deux
Alexandre, Théophile et Désiré, et quelques autres qu’il rencontrera au passage, sans oublier
l’auteur de ces lignes, et en compagnie des dames, descendre la Volga dans l’espace et dans le
temps.
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