MOSCOU ET LE CANAL MOSCOU-VOLGA
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mauvaise conduite en Ukraine, dont je sais qu’elles ont déjà amené plusieurs jeunes
entrepreneurs français fils d’amis à nous, installés ici et y ayant fort bien réussi, à plier
bagage, seront le plat de résistance. Ces sanctions de l’Union européenne à la Russie de M.
Poutine rappellent celles infligées jadis par la Société des Nations à l’Italie de Mussolini,
coupable de vouloir conquérir l’Abyssinie – celui-là n’avait-il pas la nostalgie de l’empire
romain comme celui d’ici de l’URSS ? -, qui le jetèrent dans les bras d’Hitler.
Faute d’avoir vu le père Slava, nous saluons le père Marx au retour, passons devant la
Douma fédérale (Assemblée nationale), puis descendons la place du Manège maintenant
dotée d’un dôme mappemonde. Les tours du Kremlin en réfection sont devenus d’étranges
donjons de toile à ossature métallique. En revanche les bulbes colorés de l’église Saint-
Basile, aperçus au fond de la place Rouge, se dressent clairs et nets dans le ciel. C’est Ivan le
Terrible au milieu du XVI
ème
siècle qui ordonna la construction de ce sanctuaire en
reconnaissance au Très-Haut pour la prise de Kazan – Kazan sur la Volga, où le « Russ » va
nous porter, l’un des hauts lieux de notre périple. Ce devait être originellement la basilique de
l’Intercession de la Vierge (auprès de son divin fils pour la rémission de nos péchés). Or,
durant le chantier, avait pris l’habitude de se loger sous les échafaudages un « innocent » ou
« fou de Dieu » (iourodivyï), sorte de mendiant inspiré dispensateur d’oracles, vaticinant
contre les riches et les puissants, vénéré par le peuple. Il s’appelait Basile (Vassili), un nom
prédestiné pour l’habitant d’une basilique Quand il mourut quelques années plus tard, le tsar
Fédor, fils d’Ivan le Terrible, lui fit faire une châsse d’or et d’argent, enrichie de pierres
précieuses, et fit ajouter, pour abriter sa tombe, une chapelle latérale à la basilique de la place
Rouge qui devint la basilique Basile le Bienheureux.
Dostoïevski devant la bibliothèque Lénine
