Descendre la Volga - page 65

IOCHKAR OLA
Après le traditionnel plantureux repas à bord les partants pour l’excursion facultative
montent dans le car à destination d’Iochkar Ola. Nous roulons en bas des collines qui portent
la ville, ayant la Volga à main gauche. La digestion faisant son œuvre, de nombreux passagers
ne tardent pas à fermer les yeux. Ils sont ainsi privés de la vue des usines du long quartier
industriel de Tchéboksary, appelé quartier Kalinine, du nom de l’ancien président de l’Union
soviétique pendant la guerre, qui dut faire une partie de sa carrière de ce côté, jusqu’au pont
sur la Volga que nous franchissons pour retrouver la forêt sur l’autre bord.
Une ville dans la forêt près de la Volga
A proximité de la rive nous traversons une ville noyée dans la végétation et imaginons
ainsi Iochkar Ola : de belles izbas répétées à l’infini. Puis plus un toit, plus une âme en vue :
la forêt immense sur les deux bords de la route. Occasion de citer quelques vers d’Alexandre
Blok (1880-1921) pris dans son poème
Les Scythes
:
« Partout, nous nous retirerons
Dans l’épaisseur de nos forêts.
A la séduisante Europe
Nous montrerons notre gueule asiatique. »
Allons-nous voir les gueules asiatiques annoncées par Blok émerger du feuillage ?
Une heure encore à travers sapins et bouleaux et soudain ô surprise ! une grande ville, ne le
cédant en rien à celles déjà visitées.
Iochkar-Ola — on écrit parfois
Yochkar-Ola
et en
Ioshkar-Ola
ou
Yoshkar-Ola
— est la capitale de la
(
Mari El
). Sa population s'élevait à 260 352
1...,55,56,57,58,59,60,61,62,63,64 66,67,68,69,70,71,72,73,74,75,...152
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