KOSTROMA
L’après-midi de ce même jour, après avoir écouté la conférence de Tatiana « Le
premier Etat russe, l’âge d’or de Kiev » (voir la Chronologie de la Volga à la fin de ce récit),
nous visitons Kostroma, située au confluent de la
et de la
une petite rivière
où ses habitants aiment se baigner, à 65 km à l'est de
et 300 km au nord-est de
La population de Kostroma s'élevait à 269.262 habitants en
Kostroma fait
également partie de
Les premières chroniques faisant référence à Kostroma datent de
mais les
historiens pensent qu'elle a pu être fondée plus d'un demi-siècle plus tôt, en
par le
prince
ou « au long bras », ainsi surnommé pour sa capacité à étendre son
autorité au-delà de sa principauté de Vladimir, également crédité de la fondation de Moscou..
Elle doit son apparition à sa position stratégique défensive contre les assaillants venus de l'est.
Cependant, comme d'autres villes de Russie, Kostroma a été mise à sac par les
en
La ville surmonta ce terrible épisode et devint le siège d'une petite principauté dirigée
par le prince Basile (Vassili) dit « le Buveur », un des plus jeunes frères
Même en héritant du titre de grand-duc de Vladimir en
Basile n'abandonna pas sa ville
pour la cité princière. Ses descendants gouvernèrent à Kostroma pendant plus d'un demi-
siècle, avant que la ville ne soit rachetée par
e Moscou.
Comme beaucoup de villes au nord de la
Kostroma servait de lieu de
retraite aux grands-ducs moscovites, quand des ennemis de l’est ou de l’ouest assiégeaient
leur capitale, comme ce fut le cas en
et
Mais la ville de la Volga n’était pas
non plus à l’abri des incursions hostiles. En plus des Mongols, elle fut attaquée à deux
reprises par les
Une première fois elle dut son salut au paysan
qui,
interrogé par les envahisseurs lui demandant le chemin de la ville, leur indiqua une fausse
direction et les envoya se perdre dans la nature. La seconde fois la ville résista à six mois de
siège et finit par expulser les assaillants du
où ils s’étaient retranchés.
Le monastère de Saint-Ipatius (
Ipatiev
), du nom d’un saint évêque byzantin, aurait été
fondé au début du
par le prince
Tchet Mourza, qui fut l'ancêtre de la famille
C’est
natif de Kostroma, qui, à la fin du XVI
ème
siècle, fit rebâtir
en pierre les monastères de
t de Saint-Ipatius.
Arrêtons-nous un moment sur ce personnage, l’un des plus controversés de l’histoire
russe. Il est issu d’une famille de petite noblesse terrienne. Il naît à Kostroma l’année même
où Ivan le Terrible s’empare de Kazan. Garçon doué, il est pris en charge par son oncle
Dimitri Godounov, haut fonctionnaire de l’administration moscovite, qui le fait travailler avec
lui. Il épouse la fille d’un haut dignitaire. Il est repéré par Ivan IV vieillissant, qui l’apprécie
pour ses qualités d’intelligence et de volonté. Cependant que l’oncle Dimitri consolide sa
position en faisant épouser au tsarévitch Fédor, numéro 2 de la fratrie, la sœur de Boris, Irina,
Boris lui-même devient l’ami d’Ivan Ivanovitch, le fils aîné du tsar, que son père va tuer d’un
coup d’épieu dans un moment de colère, blessant Boris qui avait essayé de le défendre. Quand
Ivan IV, revenu de son fatal emportement, pleure son fils mort par sa faute, c’est sur Boris
qu’il reporte sa tendresse, faisant de lui un boyard. Dès lors l’ambition du natif de Kostroma
