KOSTROMA
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ont un caractère frappant d’uniformité. Elles s’arrangent d’après certaines lois et certaines
nécessités pour ainsi dire fatales, contre lesquelles la fantaisie individuelle n’essaie même pas
de lutter. L’absence ou la rareté de la pierre multiplie les constructions en bois ou en briques,
et les lignes de l’architecture ne sauraient, avec ces matériaux, atteindre la netteté qui
intéresse l’artiste… »
Le soir à bord, suite et fin d’Anna Karénine. Les spectateurs sont beaucoup moins
nombreux. Pourtant c’est la partie la plus intense : on nous a présenté les personnages,
maintenant le drame éclate. Démêlés d’Anna avec son haut fonctionnaire de mari. Moments
de bonheur avec Vronsky sous le soleil de l’Europe du Sud, mais il faut bien rentrer. Scène
émouvante des retrouvailles d’Anna avec son enfant, mais l’implacable Karénine est là,
sanglé dans sa dignité blessée. La famille de Vronsky veut le marier. La trahison embarrassée
du jeune amant de la dame, qui a sa vie devant lui. Pour Anna, il n’y a plus qu’à mourir.
Arrivée finale de la locomotive – celle du train de nuit reliant les deux capitales, ce train
« Aurore » que j’ai si souvent pris sans penser à Anna, je l’avoue - broyant un destin.
